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Principes

Principes et ligne politique

 

TemPo 

 

Principes et ligne du projet politique en vue des élections des 9-11 février 2016 aux trois conseils de l’Université Bordeaux Montaigne élaboré par le groupe TemPo et débattu, complété et amendé lors de la réunion publique du 16 septembre 2015.

 

TemPo  : Temps et Politique.

TemPo : faire advenir le temps du politique, donner du mouvement, un tempo, une allure réglée, mesurée et non frénétique, à l’Université Bordeaux Montaigne, reprendre le contrôle du temps en repolitisant la gouvernance de l’établissement.

TemPo : un mot qui nous ressemble, pas un sigle, pas un mot devenu creux, inodore et impalpable à force d’avoir été délavé par la langue du politiquement correct, un mot vif et volontariste, un mot d’université d’Arts, Langues, Lettres, Sciences Humaines et Sociales, qui remet l’humain, sa musique, sa cadence, ses valeurs, au cÅ“ur du projet politique.

 

 

• Ce qui nous réunit : la nécessité d’élaborer un projet politique différent de celui en place. 

 

• Pour le construire, nous souhaitons nous fonder d’abord sur un bilan honnête. Du dernier mandat, mais aussi parfois du précédent, nous retenons ainsi : 

 

Des points positifs : 

 

- le refus depuis 2010, réitéré en 2013 d’intégrer la NUB/UB, 

- la réorganisation de l’École doctorale, 

- la mise en chantier de la future Maison de la Recherche, des amphis et des bâtiments, 

- la politique de promotion des 23 langues enseignées à l’UBM comme langues de communication (et notamment les conventions signées avec d’autres établissements pour les CLES/CLUB).

- le travail sur l’égalité homme/femme, le master genre. 

 

Et des points négatifs : 

 

- la lourdeur et part croissante de l’administratif, dans la vie professionnelle des enseignants-chercheurs, comme au niveau de la gouvernance, au détriment d’une vision et d’une stratégie véritablement politiques de l’université, 

- l’absence pour la gouvernance de notre établissement d’une véritable équipe soudée, présente, et surtout combative vis-à-vis de l’extérieur, qu’il s’agisse du Ministère ou des interlocuteurs du site bordelais (universités, écoles et instituts, collectivités territoriales),

- l’impression d’une confiscation des décisions, et d’une pratique démocratique insuffisante. Et nous insistons sur la notion de pratique réelle de la démocratie, car les structures sont bien présentes et les valeurs affichées,

- le cloisonnement entre la pédagogie et de la recherche, 

- l’insuffisante prise en compte des deux missions prioritaires de l’enseignant-chercheur, missions d’enseignement et de recherche.

- Un manque de vision et de politique volontariste pour la défense et la promotion des langues comme langues de culture à l’échelle de l’UBM et à l’extérieur.

 

Nous ne voulons pas dire que rien ne fonctionne, ni que tout va mal dans l’établissement mais il existe des marges de progression dans la transparence et l’équité que l’équipe précédente n’a, à notre sens, pas suffisamment explorées.

Nous avons besoin d’une vision d’ensemble et en même temps il s’agit de diriger l’établissement de façon responsable, équilibrée et démocratique.

 

 

Nous proposons de réfléchir sur et de développer les trois axes suivants : 

 

1. Agir au lieu de subir 

 

Il s’agit de poser comme principes :

 

- l’affirmation d’une action réellement politique qui repose sur une administration conçue comme une aide à la décision, non comme un substitut du politique.

- une pratique démocratique qui passe par un renouvellement des représentants et une intégration des jeunes collègues.

- la poursuite de la lutte contre les inégalités homme/femme mais aussi contre les discriminations et les violences, et contre les inégalités sociales.

 

➨ agir : une gouvernance combative 

 

- dans les relations avec l’extérieur (le site, le paysage aquitain mais aussi le Ministère). Ne pas sembler toujours subir, mais décider à chaque fois que cela est possible, et négocier. Incarner la fonction, être le représentant de la communauté universitaire.

- développer une politique de site, marquée par la présence forte et continue de l’équipe présidentielle auprès de la COMUE où l’on sait que se décide à présent la répartition de moyens importants et des transferts possibles sur lesquels il convient de rester vigilant (PUB, MSHA).

- Soutenir l’antenne basque de l’UBM qui est un élément décisif dans la négociation du volet transfrontalier de l’UBM, à la fois auprès des Conseils de Développement ou des Élus du Pays Basque (CDPB et CEPB) et dans l’élaboration de l’axe transfrontalier (Aquitaine-Euskadi-Navarre) de la COMUE.

- Établir des ponts en formation comme en recherche et saisir les occasions de rapprochements notamment avec les collègues de SHS de l’UB. Par exemple, favoriser le rapprochement avec les collègues de l’ex Bordeaux 4 : en effet, l’UB semble se désintéresser des SHS, comme l’illustre la démission récente en partie pour cette raison du VP recherche de l’UB, Yannick Lung, ancien président de Bordeaux 4, issu des SHS et qui a été remplacé par Pierre Dos Santos, cardiologue.

- Reconquérir l’ESPE : qui ne fait pas vraiment partie du projet politique de l’UB et pour lequel une stratégie de rapprochement est possible, soit par la COMUE, soit par rattachement : soutenir avec vigueur la candidature (envisagée dès à présent) de l’UBM comme établissement de tutelle de l’ESPE.

- Mettre à plat toutes les recompositions en cours et veiller à la place et visibilité d’UBM.

 

➨ une action collective : une pratique véritable de la démocratie 

 

- Repenser le travail en commission ou en bureau (d’UFR) qui ne donne pas systématiquement lieu à compte rendu, ne doit être qu’une aide à la décision des Conseils centraux ou d’UFR et non un lieu parallèle de prise de décision dont les conclusions sont simplement entérinées par les Conseils, qui ont alors l’impression d’être réduites au rôle de chambres d’enregistrement. Il faut préciser/travailler l’articulation Bureau-UFR : car un travail préparatoire aux Conseils est indispensable et la situation différente d’une UFR à l’autre.

- Présenter les documents, les critères en amont afin de faciliter la tâche des conseillers, réduire autant que possible le nombre de conseils (conséquence de l’allégement administratif).

- Favoriser la présence d’un maximum de collègues dans les différents niveaux de décisions (UFR/conseils centraux) et veiller à la représentation du plus de disciplines possibles dans les instances décisionnaires, et pour cela : mettre en place le non-cumul des mandats entre les deux types de conseils. De même, à l’exception des VP statutaires (CA, CR, CFVU) pour lesquels nos statuts imposent qu’ils soient membres du conseil qu’ils auront à présider, un VP délégué ou chargé de mission ne devrait pas être membre d’un Conseil. Par contre, ils participeront aux débats des Conseils centraux dans le cadre de leurs compétences.

- Favoriser la communication entre élus et non élus : il y a une absence de communication sur la façon dont se prennent les décisions : comment faire ? AG trimestrielle, communication systématique et régulière (via les sites internet de l’Université avec un espace participatif ?), créneau fixe pour communiquer etc. Les conseils peuvent être ouverts aux non-élus. L’ordre du jour des conseils (UFR et centraux) doit être diffusé à l’avance à l’ensemble de la communauté.

- Veiller, pour les promotions par exemple, à la pluralité tant sur le plan des UFR que des listes représentées dans les Conseils.

- S’engager à la non-itération du mandat présidentiel : pour que la fonction reste politique et responsable, il faut que le président sache qu’il va redevenir un enseignant-chercheur ordinaire et que ce qu’il décide s’appliquera à lui-même.

- Veiller à ce que chaque composante (UFR, département, section) respecte dans son organisation interne et dans ses pratiques un fonctionnement démocratique et transparent (choix des cours, répartition des charges pédagogiques, répartition équitable des corrections, fixation collégiale des emplois du temps, publicité de l’information interne), éventuellement établir une charte des bonnes pratiques universitaires pour un fonctionnement éthique. Il faut prendre conscience que chaque personnel, quel que soit son statut et sa position, contribue à l’efficacité collective et à la diffusion des savoirs. Cela suppose en retour un fonctionnement ouvert et transparent, et une forme de respect.

 

2. Reprendre le contrôle du temps de travail

 

➨ réduire la part de l’administratif : pour un fonctionnement simplifié

 

- alléger dès que cela est possible ce qui engendre de la bureaucratie pour tous, enseignants-chercheurs mais aussi BIATSS, (commissions, multiples versions de dossiers, procédures à alléger, ex : Contrat d’Objectifs et de Moyens, COM, pour les UFR ?) Lutter contre l’inflation de la politique de projet ? Celle-ci a subi ces dernières années de graves dérives, chacun est passé maître dans l’art rhétorique de monter des projets mais qui ne sont le plus souvent là que pour justifier d’un financement : le choix se présente comme scientifique ou politique alors qu’il n’est souvent que le résultat d’une réduction financière. Travailler sur les procédures.

- faire la part entre ce qui est obligatoire (qui relève d’une décision du Ministère), ce qui est imposé par l’établissement et communiquer clairement sur ce point : alléger au maximum les contraintes/procédures qui relèvent du niveau de l’établissement.

- renforcer le personnel BIATSS des UFR (en lien avec la cartographie des emplois)

- remettre à plat les décharges de l’ensemble de l’établissement, valoriser les charges pédagogiques plus lourdes et non reconnues (sauf au plus haut niveau) dans les carrières des enseignants-chercheurs qui sont jugés avant tout et presque exclusivement sur des critères de recherche, sauf et dans une certaine mesure dans la phase des promotions de l’établissement.

- concevoir l’administratif comme une aide à la décision, essentielle bien entendu mais qui ne détermine pas les choix : réécrire en langue commune le jargon technique lorsque c’est possible, mettre en avant les objectifs politiques, les choix faits ou à faire, avoir la volonté d’identifier les marges de manÅ“uvre et les porter à la connaissance de la communauté universitaire afin que chacun puisse identifier les enjeux et se sentir concerné par la vie universitaire. Lorsqu’il y a des arbitrages budgétaires douloureux pour la communauté universitaire, il faut que les collègues comprennent les tenants et aboutissants de ces décisions difficiles.

 

➨ Remettre à plat la cartographie des emplois dans la concertation de tous, le respect des conventions de travail et sans précipitation : temps de travail, organisation, cahiers des charges des différentes fonctions et des différentes catégories de personnel (BIATSS, EC).

 

➨ Revoir le calendrier : réexaminer, annualiser au maximum ce qui peut l’être, réfléchir aux examens (voir ce qui se fait ailleurs, toutes les universités n’ont pas une seconde session complète, aussi lourde, voir par ex l’Université Paul Valéry de Montpellier). En associant en amont le personnel administratif à cette réflexion, il serait peut-être possible de rendre compatibles et vivables les contraintes des uns et des autres. 

 

➨ Banaliser un créneau (quelques heures/une demi-journée ?) : pour permettre les réunions des enseignants (comme cela se fait déjà parfois dans certaines sections) et en même temps les devoirs des étudiants (Devoir sur table du CC, plage banalisée pour l’évaluation). 

 

➨ Fixer plus à l’avance le calendrier des examens et cela tant pour les étudiants que pour les personnels, et faire en sorte qu’on connaisse plus tôt les heures de surveillance. Avoir la volonté de dégager des plages de recherche entre la fin du semestre et les surveillances des examens en essayant de faire intervenir tel enseignant sur telle session, tel autre sur une autre session et non de faire intervenir tout le monde un peu à toutes les sessions.

 

➨ Libérer des espaces pour la recherche (lieux – Maison de la Recherche, MSHA, et temps, collectivement par l’aménagement du calendrier et individuellement par exemple par des demandes régulées de semestrialisation)

 

➨ desserrer l’EDT, permettre de la souplesse : à condition que la flexibilité ne devienne pas une obligation.

 

➨ favoriser les bonnes pratiques : guidage, tri de l’information pour ne pas encombrer les mails.

 

➨ assurer mieux la qualité matérielle des conditions de travail (bureaux, chauffage).

 

3. affirmer et valoriser notre identité d’établissement en Sciences Humaines et Sociales, Langues et Arts

 

Principes : - recentrage autour des missions d'enseignement et de recherche et de l’articulation des deux.

- définition d'une identité forte Sciences Humaines et Sociales, Langues et Arts.

- lutte contre les inégalités sociales d’accès aux savoirs et à la formation et la prise en compte de la fragilité sociale de nombre de nos étudiants. Agir pour que les études supérieures en SHS et langues soient un véritable facteur de promotion sociale.

 

➨ Réfléchir à la place de la recherche dans l’établissement (projet à élaborer). Penser la recherche dans une perspective inter-établissements, par exemple en offrant la possibilité de séminaires dans plusieurs sites. Favoriser l’insertion des professeurs invités et des chercheurs rattachés aux équipes de l’UBM, par exemple par l’accès aux ressources numériques (partout et pas seulement depuis les postes de l’UBM).

 

➨ Préserver et promouvoir le statut d’enseignant-chercheur 

 

- défendre une conception du métier d’enseignant-chercheur défini dans sa double mission de formation et de recherche.

- En matière pédagogique : cesser de réfléchir à partir de la contrainte (de salles, d’horaires, de finances) – ce qui ne veut pas dire qu’on ne tient pas compte de la contrainte, mais penser en premier lieu aux contenus des cours, à la mission pédagogique. 

- remettre à plat le périmètre d’occupation des salles.

 

➨ Reconnaître et valoriser la diversité des disciplines 

 

- faire différemment selon les disciplines, laisser la libre décision du choix de fonctionnement aux disciplines, dans la limite de la législation et de la déontologie bien entendu, ainsi que de l’équité entre composantes.

- Valoriser la représentation des départements ou dans certains cas des sections (comment ? revoir les statuts des UFR ?).

 

➨ Favoriser la réussite étudiante

 

- dédoublement en L1 ? selon quelles modalités compatibles avec les contraintes financières même assouplies (une partie seulement des TD dédoublée) ? On peut aussi penser à des seuils d’effectifs différents selon les années et/ou selon les matières et leurs exigences. Penser plus finement les seuils.

- favoriser l’esprit de promotion : accueil, semaine d’intégration, valorisation des travaux et activités des anciens, présence de ces derniers en tant que « passeurs Â» (réfléchir à un réseau des anciens), sport, meilleure insertion des associations étudiantes dans la vie des Départements.

 

➨ Favoriser l’articulation de la recherche et de la formation

 

- maintenir coûte que coûte les contrats doctoraux/ATER

- développer des ateliers/UE/modalités de contrôle (?) pour inciter les étudiants à participer aux activités de recherche (conférences, colloques), tâches qui peuvent être valorisées dans un parcours étudiant sur le modèle de ce qui se fait en allemand, en arts, en géographie et ailleurs. Dans certaines universités, par exemple, une partie de la note de séminaire ne vient pas d’un exposé ou d’un mini-mémoire, mais d’un compte rendu de journée d’étude ou de colloque, que l’étudiant doit suivre en plus de son séminaire. 

 

➨ Revoir et repenser la politique scientifique de l’établissement en ce qui concerne les axes, les Transverses. Proposer un appui à la recherche de financements différenciés en sachant que toutes les disciplines, tous les projets ne peuvent ou ne souhaitent pas nécessairement émarger aux appels de type ANR ou projet région, pour des raisons de temporalité, de pratiques ou d’orientations thématiques.

 

➨ Développer une politique culturelle digne de ce nom et mettre encore plus en avant les disciplines artistiques mais pas seulement. Le développement du service culturel est un point important de l’offre de service public de l’université et il permet aussi le rayonnement de l’université et une plus grande visibilité dans le paysage universitaire français et international. Pérenniser, étendre, développer les liens qui existent avec les différentes structures culturelles de la région, élargir les liens entre le service culturel et le département des arts aux autres composantes de l’université afin que tous les étudiants et personnels puissent bénéficier de l’offre culturelle. Par ex : travailler sur la programmation avec la création d’un festival international étudiant avec l’UFR Langues, mettre en place une billetterie proposant des tarifs préférentiels à tous les étudiants et personnels de l’université pour les spectacles (carte culture). 

 

➨ Augmenter la visibilité des SHS, Langues et Arts : rayonner et valoriser

 

- favoriser la diffusion/vulgarisation (mieux articuler services de la recherche et de la communication ? organiser des rendez-vous autour des publications des collègues)

- promouvoir une politique des langues ambitieuse et volontariste par un engagement fort et visible pour le plurilinguisme, un soutien à la diversité linguistique pas seulement dans l’affichage d’UBM offrant 23 langues mais également dans la pratique et définir une politique des langues (de culture et pas seulement de communication). Par exemple, envisager comme complémentaires les formations en langues pour la communication (conventions, cours du soir, CLES, CLUB) et pour la spécialisation professionnelle et la culture (cursus LEA/LCE) en proposant des mutualisations et des transferts financiers entre les deux.

 

 

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