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Débat du 4 février 2016 : conclusion

Conclusion de la liste TemPo par Aurélia Gaillard


Je serai brève, nous avons beaucoup entendu, nous avons faim, nous ne sommes pas d’accord et c’est tant mieux : qu’on puisse ne pas être d’accord et le dire sans être taxée de diffamation, d’indignité ou de vindicte est mon vœu le plus cher, qu’on puisse critiquer, qu’on sorte d’une confusion entre idées et affects, qu’on arrête de culpabiliser ceux qui ne veulent pas de ce modèle.


Je rappellerai donc juste deux points.


1) La politique n’est pas l’autre nom de la gestion administrative, sinon, il ne sert à rien d’élire une équipe, un président. Faisons comme à l’hôpital, contentons-nous d’un administrateur général. Il est inutile de faire des élections et de nommer une équipe politique s’il s’agit de concevoir la politique comme une expertise administrative et comptable : en ce cas, laissons la conduite de l’université à une direction administrative, suivons le modèle des hôpitaux, où dirigent ceux qui gèrent et non plus ceux qui soignent. Je ne suis pas sûr que l’hôpital y ait gagné, ni pour les médecins ni pour les patients qui deviennent alors des clients. Voulons-nous d’une université dirigée sans ceux qui enseignent, voulons-nous d’ « usagers-clients » ou bien d’étudiants ?


Une gouvernance décidée est la seule garantie de la liberté de l’université et de chacun de ses membres. Le président, « la présidente » en l’occurrence, au moins de cela nous sommes sûrs, est là pour préserver la liberté de chacune et de chacun et le Conseil d’Administration est responsable de cette liberté.


2) Enfin, pour ceux, en place, qui pensent que nous ne sommes pas compétents : vous n’avez pas le monopole de la compétence. Nous avons montré par nos responsabilités passées que nous en avions. D’autre part, nous ne sommes pas plus incompétents que ne l’était la Vice-Présidente au Conseil d’Administration il y a quatre ans. Et de quelle compétence parle-t-on ? Si la compétence se limite à la gestion sans vision d’ensemble et sans partage, nous ne sommes pas fâchés de ne pas avoir CETTE compétence là.


Et pour ceux, plus largement, qui pensent qu’on ne peut rien faire : je citerai un sociologue renommé, Danilo Martuccelli dans un très beau livre, sur les sociétés et ce qu’elles fantasment comme impossible. Après tout, nous sommes une université d’Arts, Langues, Lettres, Sciences Humaines et Sociales, nous sommes dans le plus grand amphithéâtre de l’établissement, et nous sommes une communauté d’universitaires, cela mérite bien une petite citation pour finir : « A la base de toute action il existe un pari sur la réalité environnante et sur la capacité à atteindre un objectif. (…) L’écart – le décalage – est donc à la fois à l’origine de l’action et à son terme : l’action est la traversée de cet écart » (Les Sociétés et l’impossible. Les limites imaginaires de la réalité, Paris, A. Colin, 2014, p. 20).


C’est le pari que nous faisons à TemPo : n’accepter que la contrainte réelle, pas l’imaginaire, pas l’intériorisée et agir pour franchir l’écart entre l’université d’aujourd’hui et la vision que nous en avons pour 2020.




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